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Bonne pratique

Adaptation des pratiques, exemple pour diminuer les captures de cétacés

Des pratiques de pêche peuvent influencer les captures accidentelles de mammifères marins. Ainsi, certaines flottilles, en améliorant les connaissances sur le contexte de leurs interactions avec des cétacés, ont pu adapter leurs pratiques et diminuer leurs incidences sur les populations de dauphins.

Néanmoins, l’efficacité de ces mesures dépend objectivement des flottilles, des pratiques de pêche initiales, des espèces capturées accidentellement et de l’environnement marin dans lequel opèrent les flottilles.

 

Diminution du temps d'effort de pêche

La durée de l’immersion de l’engin de pêche influe sur sa capacité à capturer des espèces cibles et de facto des espèces indésirables. Ainsi en diminuant le temps d’immersion de l’engin dans l’eau, le taux de captures accidentelles pourrait diminuer également. Néanmoins, cela nécessiterait d’évaluer préalablement l’effet sur le rendement des espèces cibles pour que cette solution soit viable.

Profondeur de l'immersion de l'engin de pêche

La profondeur d’immersion de l’engin de pêche a un impact sur les espèces cibles mais également les espèces accidentellement capturées. Une étude de 2010 en Galice a révélé que les prises accidentelles de dauphins communs (Delphinus delphis) pouvaient être fortement réduites si les chalutiers en bœufs ciblant le merlan bleu opéraient uniquement dans des eaux d’une profondeur supérieure à 250 m. Néanmoins, l’impact de ces pratiques sur le rendement des espèces cibles doit être évalué.

Pêche de jour ou de nuit

La période de pêche (jour ou nuit) peut avoir un impact sur le taux de prises accidentelles en raison de l’activité des mammifères marins et de la visibilité des filets.

Certains pays ont adopté des réglementations en ce sens comme c’est le cas aux Etats-Unis dans dans le cadre du plan de réduction des prises de grands dauphins. Les filets maillants (en fonction du maillage) ne sont ainsi pas autorisés à être mouillés la nuit dans certaines zones et à certaines périodes.

De même, dans les Terres australes antarctiques françaises (TAAF), les palangriers doivent poser leurs lignes la nuit pour éviter les prises accessoires d’oiseaux marins et la déprédation par les orques.

Cette fiche est proposée dans le cadre du projet Cetambicion (https://www.cetambicion-project.eu/)

Crédit photo : Romain Hubert / Office Français de la Biodiversité

Crédit illustration : Camille Dégardin / Office Français de la Biodiversité