Réflecteurs acoustiques
Les réflecteurs acoustiques
Les réflecteurs acoustiques sont considérés comme des répulsifs passifs dans la mesure où ils n’émettent aucun son dans l’environnement marin, à l’inverse des pingers. Ces réflecteurs peuvent en effet être des bouts ou d’autres dispositifs composés de matériaux métalliques, qui sont placés dans le milieu du filet, entre la ralingue de fond et celle de flottaison, et augmentent la réflectivité des filets afin que les cétacés utilisant l’écholocation puissent mieux les percevoir dans l’eau.
Plusieurs matériaux peuvent ainsi être utilisés pour être incorporés dans les filets (baryum de sulfate, oxyde de fer, plastique, verre, métaux divers,…) mais la difficulté réside à garder la même capacité d’emmêlement des filets pour capturer les espèces cibles et pour manipuler les filets sur le pont.
Les tests en cours
En France, le projet Licado a testé des réflecteurs acoustiques sur des fileyeurs dans le Golfe de Gascogne.
En Europe, des tests similaires sont également réalisés avec d’autres types de matériaux tels que des perles acryliques fixées sur des filets en mer Baltique. Conçues pour limiter les captures de marsouins communs dans les filets, celles-ci peuvent être adaptées pour d’autres espèces de cétacés.
Au Royaume-Uni, un projet collaboratif de recherche est en train de développer un autre type de réflecteur acoustique passif (PAR), élaboré sous forme de bouée attachée à la ralingue de flottaison pour réfléchir les sons émis par les cétacés qui écholocalisent. Ces bouées ont la même flottabilité que celles utilisées dans les filets non modifiés et sont donc faciles d’utilisation.
Les prochaines étapes
Le rendement des filets utilisant de tels dispositifs doit néanmoins encore être étudié pour s’assurer qu’il soit similaire aux filets utilisés traditionnellement.
De plus des tests doivent être fait pour s’assurer de l’efficacité de tels dispositifs dans différents environnements sonores et face à différentes espèces de cétacés.
Cette fiche est proposée dans le cadre du projet Cetambicion (https://www.cetambicion-project.eu/)
Crédit photo : Institut Thünen